Frédérique de la boutique Love, à Lille : «Persévérer et persévérer»

Frédérique de la boutique Love, à Lille : «Persévérer et persévérer»

Love à Lille, une boutique lilloise pleine d'amour et de beaux vêtements ... 😊

Frédérique de la boutique Love, à Lille

Frédérique est la gérante de la boutique Love à Lille. Une boutique dédiée aux femmes implantée depuis bientôt cinq ans et demi au 9 rue de la Clef. Un commerce un peu moderne et un peu vintage à fois.

Quel est le concept de votre boutique ?

Le concept, c’est de faire travailler des produits plutôt de fabrication française et italienne et de créateurs. Donc beaucoup de petits créateurs notamment, comme une jeune créatrice qui customise des vestes en jean avec des anciens canevas. Je vends aussi les tableaux de Sophie, qui travaille avec moi comme vendeuse.

Et sinon, je propose tout ce qui est un petit peu bohème chic, avec un petit côté vintage. Parce que je trouve que la boutique, déjà au niveau extérieur, a une petite connotation vintage et moi-même, j’aime beaucoup cet esprit-là.

La boutique Love, à Lille

Qu’est-ce qui rend votre commerce spécial ?

Justement, je pense que c’est ça. C’est vrai que vu les produits que j’ai, il y a pas mal de boutiques dans Lille qui ont à peu près les mêmes. Mais je crois que ce qui me différencie, c’est ma patte un peu bohème, un peu vintage. Et même si j’ai un côté vintage, les vêtements sont neufs, ce ne sont pas des vêtements de seconde main.

Comment choisissez-vous les créateurs avec lesquels vous travaillez ?

Souvent, je regarde sur Intagram et sur les réseaux sociaux en général, et de là, je contacte les personnes qui ont un peu ce côté artistique que j’aime, avec des produits qui me plaisent. J’ai par exemple une créatrice de bijoux belge avec qui je travaille depuis très longtemps, parce qu’avant d’avoir cette boutique, j’ai eu une boutique pendant treize ans à Tournai, en Belgique. Elle crée des bijoux et fait des foulards, ce sont des pièces uniques.

Après, j’ai un jeune créateur de sacs qui va venir. Parce que oui, il y a aussi des gens qui viennent spontanément dans la boutique, parce qu’elle est un peu atypique et donc ils rentrent.

La boutique Love, à Lille

Vous travailliez donc auparavant à Tournai. Qu’est-ce qui vous a poussé à ouvrir un commerce à Lille ?

Parce que Tournai s’est paupérisé et il n’y avait plus de client. Tournai, c’est une ville qui se vide totalement. Et quand je suis arrivée à Lille, je voulais vraiment être dans le Vieux-Lille.

Et j’ai adoré la rue de la Clef. Je trouvais qu’elle correspondait à ce que j’allais faire. C’est une rue atypique qui a encore beaucoup de petits commerces indépendants et non pas des chaînes ou des franchises.

Vous, personnellement, qu’est-ce que vous préférez dans votre travail ?

J’adore les achats et la vente. Tout ce qui est papiers par contre, non…

La vente, oui. J’adore m’occuper des clientes. On prend énormément de temps avec nos clientes, on leur offre des cafés… Je pense qu’on a un service impeccable, et c’est pour ça que les clientes reviennent. On a vraiment des clientes qui viennent régulièrement.

Et justement, en parlant des clientes fidèles, après ce confinement de deux mois, elles sont toutes revenues ! Et le premier jour de l’ouverture, il y a eu des clientes qui nous disaient : « Love à Lille, c’est le premier magasin que l’on fait ! » Et là, vraiment, ça nous donne du baume au cœur et ça nous donne envie de travailler, de continuer.

La boutique Love, à Lille

En parlant de clientes, quelle est votre clientèle type ?

Ça peut aller de la jeune fille à la maman et la personne un peu plus âgée. On a de tout. On a même des messieurs qui viennent acheter des cadeaux pour leurs femmes.

Est-ce que votre commerce souffre de l’e-commerce ?

Ah, mais complètement ! C’est certain !

Mais j’avoue que depuis le confinement, on a quelques clientes qui reviennent un peu dans les commerces de proximité. Je pense que l’épidémie a fait prendre conscience de quelque chose. Vraiment. Parce qu’on a pas mal de clientes qui nous disent : « On va acheter proximité, on va éviter d’aller dans les grandes franchises, dans les grandes chaînes. »

Et d’ailleurs, depuis octobre, on avait vraiment une baisse, parce qu’on a beaucoup souffert des grèves. Il y a eu les gilets jaunes et toutes les grèves qu’on a subies. Tous les samedis, on avait des grèves !

Mais là, vraiment, les clientes reviennent. Oui oui, ça reprend un peu. On sent que les gens ont envie de dépenser localement.

La boutique Love, à Lille

Comment est composée votre équipe ?

Quand j’ai rencontré Sophie, c’était une cliente. On papotait, je lui offrais des cafés, etc. Elle venait acheter, et puis on a sympathisé. Moi j’étais à la recherche de quelqu’un pour travailler avec moi, à la vente, et ce quelqu’un, c’est Sophie maintenant. Et je pense qu’on fait une belle association !

En fait, on a deux facettes, deux façons de travailler différentes : Sophie est plus douce, plus calme, et moi, je suis un peu plus dynamique. Je crois qu’on se complète vraiment bien. En tout cas, on a toujours le sourire !

Comment gérez-vous votre présence sur le web et sur les réseaux sociaux ?

Nous ne sommes pas très qualifiées ni expertes en la matière, mais Sophie et moi, on fait des photos, des petites vidéos, pour alimenter Instagram et Facebook… Et tous les jours, tous les jours on publie. Peu, mais on publie.

Alors, on n’a pas toujours le mannequin adéquat, il y a parfois ma fille qui fait le mannequin sur nos réseaux sociaux.

Et au final, on a beaucoup de followers !

La boutique Love, à Lille

Votre commerce est référencé comme établissement connecté Dailyn. Pourquoi s’être lancée dans l’aventure Dailyn ?

C’est Sabine de Cosy qui m’en a parlé, et je me suis donc intéressée à l’idée. Je me suis dit que ça allait peut-être permettre aux commerces locaux de se développer un peu.

Quel serait le conseil que vous donneriez à un futur commerçant qui souhaite se lancer ?

D’avoir énormément de patience ! Parce qu’on ne se rend pas compte, mais c’est beaucoup de travail. On a l’impression qu’on est derrière le comptoir et qu’avant et après, on a la porte fermée, mais en fait, c’est un souci permanent.

Le choix des achats, la comptabilité, … C’est très très compliqué parce qu’en fait, pendant deux jours, vous n’allez pas savoir pourquoi, vous allez faire un chiffre extraordinaire et pendant trois jours ça va être la galère… Et là moi, je me remets en question et je doute de moi. Donc oui, il faut vraiment avoir de la patience. Et persévérer, persévérer, persévérer.

Mais bon, ce métier, on l’aime ou on ne l’aime pas. On sait si on est fait pour ça ou pas, sinon, il faut changer de métier. Parce que ce sont des heures, des heures et des heures de travail !

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