Dailyn a eu l'honneur d'accueillir les 16 lauréats de la French Tech Tremplin de Lille, accompagnés de leurs mentors…
Jeudi 23 juillet, Dailyn a accueilli dans ses locaux un Afterwork tout spécial : celui de la French Tech Tremplin de Lille, à l’occasion de la première phase dite « Prépa » de ce programme.
Sam Dahmani, directeur général de la French Tech Lille, nous en dit un peu plus sur ce programme French Tech Tremplin.
Lille Métropole est l’une des 13 capitales French Tech en France. Concrètement, la French Tech Lille, c’est avant tout un regroupement d’entrepreneurs et de différents acteurs qui aident à l’entrepreneuriat. Donc ça peut être des incubateurs, des institutionnels, des grands groupes, mais c’est avant tout un écosystème principalement privé qui s’appuie sur le public pour développer diverses entreprises, pour découvrir et accompagner plus de talents, en lien avec la recherche appliquée, et en travaillant sur l’international aussi. Parce que la véritable force de nos entreprises, c’est qu’elles sont scalables, c’est-à-dire qu’on a un produit qui répond à un besoin sur un marché mondial et donc, on va rapidement pouvoir sortir des frontières géographiques de notre pays pour pouvoir attaquer un marché mondial.
La Mission French Tech, directement liée au ministère de l’économie, des Finances et de la Relance, promeut ses capitales de différents programmes, et la French Tech Tremplin est l’un d’eux !
La French Tech Tremplin, c’est la réponse à un constat qui est que notre univers des start-ups n’est malheureusement pas suffisamment représentatif de la société en général. On a majoritairement des entrepreneurs qui sont des hommes, à 92%. Il n’y a donc que 8% de femmes, là ou la société est plutôt à 50/50. Et parmi ces 92% d’hommes, très peu sont issus de classes socio-professionnelles dites difficiles et/ou faibles. On verra plutôt des personnes de familles CSP, CSP+, qui ont donc souvent un filet de sécurité si leur projet n’aboutit pas.
Le but du programme French Tech Tremplin, c’est de remonter, d’aider à la montée en puissance de cette autre partie non ou peu présente dans notre écosystème de l’entrepreneuriat, pour avoir une meilleure représentativité de notre société. Il y a donc un aspect sociétal à ce programme, mais aussi un aspect business.
On se rend compte que quand on est un homme avec un BAC+5 en école de commerce ou école d’ingénieur, on a une certaine vision du marché qui va faire que notre réponse à un besoin de marché va être sensiblement la même chose. Autrement dit, l’innovation aura une valeur ajoutée moindre quand on est câblé de la même manière. Mais là, on va travailler avec des personnes issues de secteurs totalement différents, par exemple, QPV, première ou deuxième génération d’immigration, personnes qui sont en situation de handicap, personnes qui ont eu des accidents de vie et qui par leur volonté et leur savoir-faire, leur savoir-être, ont cherché par tous moyens à se réimplanter dans la société économique. Et on se rend compte que tous ces profils ont une autre façon d’aborder la vie et le business, et donc vont peut-être amener des solutions totalement innovantes. En le disant de manière plus imagée, ils penseront à rentrer par la fenêtre là où on va tous essayer de rentrer par la porte. Et c’est ça qui va créer une véritable innovation, en répondant à une problématique déjà connue, mais par un angle différent. C’est comme ça qu’on a des dominants comme Nokia ou Thompson, par exemple, qui étaient en position dominantes sur leurs marchés et qui se font rattraper sans comprendre, sans voir d’où, par des jeunes challengers qui d’un coup raflent la mise. Et ce qui est beau, c’est que ces challengers ouvrent toute une perspective d’un nouvel écosystème et donc créent plein de nouvelles entreprises.
Et du coup, la French Tech Tremplin, c’est cette égalité des chances qui va utiliser le numérique comme outil, et qui va permettre d’avoir une meilleure représentativité de notre écosystème, de notre société. Et aussi, d’ouvrir l’opportunité d’avoir demain des entreprises à forts potentiels de leadership mondial.
Comme ce sont donc des lauréats qui n’étaient pas forcément destinés à l’entrepreneuriat. On s’est appuyé sur des partenaires qui sont en lien avec les différentes typologies de lauréats que l’on a établi. Ces typologies sont diverses : est-ce qu’ils sont boursiers d’une bourse d’études ? Est-ce qu’ils sont issus de l’immigration ? Est-ce qu’ils sont en situation de handicap ? Est-ce qu’ils sont aux minima sociaux ? … On a quand même un certain nombre de critères socio-économiques assez importants qui permettent d’avoir une ventilation assez large. On s’est donc appuyé sur des partenaires pour sourcer auprès de cette audience avec qui ils sont déjà en lien.
Après, nous, nous cherchons des porteurs de projets qui ambitionnent non pas seulement en tant qu’entrepreneur, mais qui ambitionnent à devenir entrepreneurs dans l’innovation, dans la tech, ce qui est différent. Le pourcentage est plus faible. Il fallait vraiment aller chercher ces talents et leur faire comprendre que leur entreprise est une entreprise à dimension internationale et que leur ambition se devait d’être aussi extrêmement importante. Parce que oui, même si on est au tout début de son aventure, il faut déjà avoir la vision internationale.
Là aussi, nous travaillons avec des partenaires. La French Tech a sélectionné partout en France des partenaires qui étaient en mesure de mettre en place un programme d’accompagnement pour faire avancer l’idée vers une potentielle création d’entreprise.
Ces partenaires pour la région Hauts-de-France sont l’Ecole de la deuxième chance Grand Lille et Pour Toi l’Entrepreneur. Ces partenaires vont les accompagner sur la théorie et sur ce qu’on pourrait appeler le process de maturation d’une idée pour que ça devienne un concept et demain, potentiellement, une entreprise.
Par contre, la théorie, ce n’est pas suffisant. Donc on a voulu renforcer notre programme avec un réseau de mentors, de parrains et de marraines, pour que chacun des lauréats puisse s’appuyer sur eux et avoir à la fois l’ouverture de leur réseau et à la fois leur retour d’expérience. La chance que l’on a d’ailleurs en région Hauts-de-France, c’est qu’on a eu plus de parrains et de marraines que de lauréats, ce qui a permis à certains lauréats de bénéficier d’un double accompagnement.
La prochaine étape, c’est la phase d’incubation. Une phase qui va permettre aux lauréats, cette fois-ci en ayant créé leur entreprise, d’intégrer un incubateur qu’on aura labellisé, et de toucher une dotation spécifique à hauteur de 30 000 euros. Ils seront accompagnés pendant un an dans le développement de leur entreprise. Une nouvelle phase qui commence dès septembre.
Malick LY : Fondateur & CEO de LYs Enterprise Solutionsqui « accompagne les TPE-PME en conciliant leur développement avec l’efficacité par des solutions humaines et digitales »