Diane, de Branches et Perles : « Mon art est comme une thérapie »

Artiste-plasticienne fascinée par les perles, c'est au coeur du pittoresque Village du Septentrion à Marcq-en-Baroeul que Diane Viraboutsady a choisi d'installer son atelier-boutique. Depuis 15 ans, cette passionnée vous accueille dans ce lieu aux airs de chaumière enchantée où bijoux, perles en tous genres, miroirs dorés, commodes antiques et secrétaires en bois précieux cohabitent en harmonie. Rendez-vous chez "Branches et Perles", un écrin hors du temps, digne des contes les plus féériques.

Que proposez-vous chez « Branches et Perles » ?

Ici, j’expose et je vends les bijoux que je crée. Je réalise aussi ce que j’appelle des arbres luminaires, c’est à dire des bonsaïs en perles de culture véritables ou en corail. En parallèle de mes créations, je propose également des ateliers. J’enseigne toutes les techniques de montage de perles pour faire, par exemple, des bracelets.

Comme je suis passionnée d’antiquités, j’ai également voulu trouver un moyen de redonner vie à des objets d’une autre époque. Je me suis spécialisée dans l’art de customiser des luminaires anciens : les clients vont m’apporter un lustre trouvé au fond d’un grenier; nous allons réfléchir ensemble à la transformation de l’objet et c'est comme ça que je vais lui donner un coup de baguette magique. 

Comment définiriez-vous votre univers ?

Tout ce que je réalise participe à créer ce que j’appelle mon jardin minéral. Je travaille à construire un univers unique au monde, inspiré par la nature. On a la chance ici, au village du Septentrion, d’avoir un parc de 60 hectares et à chaque saison, la magie de la nature opère : j’aime aller m’y promener pour observer les branches, les fleurs, les abeilles… Mes créations naissent de tout ce qui marque mon regard intérieur. Les éléments naturels provoquent en moi une imagination débordante que je n’aurais pas eu si je m’étais installée en centre-ville.

Pourquoi avoir choisi les perles comme matériau de prédilection ?

Je suis amoureuse des perles et des pierres. Je les collectionne d’abord pour moi et j’accorde de la place à toutes les pierres. Ce que je ressens avec elles dépend de mes humeurs. Pour moi, c’est comme choisir un vêtement. C’est d’ailleurs souvent le conseil que je donne aux personnes qui ne savent comment choisir une pierre.

Qu’est-ce qui stimule vos processus créatif ?

Si j’aime autant les couleurs et la lumière, c’est probablement parce qu’à un moment donné de ma vie, j’ai eu trop de peines. Et ces peines, j’ai cherché à les dominer en créant le beau. J’ai des plaies d’enfance liées à mon histoire familiale, mon art est comme une thérapie. Mon univers artistique est une bulle dans laquelle je trouve la paix et la sérénité, je me sens en sécurité dedans. Je compare toujours mes activités à celles d’un chef cuisinier qui concocte son plat : les perles sont mes ingrédients et je veux créer quelque chose qui fait pétiller les yeux. Je veux partager cela avec les autres. Mon but est d’inviter le maximum de personnes à me rejoindre, à créer, pour oublier leurs soucis et ressentir à nouveau de la sérénité.

En quoi est-ce important pour vous le contact avec les autres ?

Pour moi, la création vient aussi des échanges. J’aime parler de mes passions, c’est pour ça que j’ai choisi le nom « Branches et Perles », pour brancher les autres à mes passions. C'est très enrichissant de discuter, surtout avec des gens qui aimeraient explorer leurs talents manuels, qui cherchent à apprendre et à créer. Les conversations sont importantes car je peux avoir une idée artistique à partir de mots, de choses qui ont été prononcées. Je me nourris de ce que les gens m’apportent.

Quelle est votre clientèle type ?

C'est assez varié. Le week-end, ce sont plutôt des familles qui viennent profiter du cadre et qui poussent la porte de mon atelier par curiosité. Certaines personnes viennent aussi chez moi pour trouver un cadeau d'anniversaire ou pour créer une parure de mariage - ou j’ai aussi des futures mariées qui viennent commander leur bouquet en perles. Parfois, je reçois des touristes : j’ai déjà vendu mes créations à des personnes qui venaient d'Australie et des Etats-Unis. C'est ce qui fait la magie du Septentrion, à certains moments il y a une effervescence qui anime tout le village, puis le calme revient. C'est un équilibre parfait.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans le projet Dailyn ?

J’ai rejoint l’application parce qu’elle est centrée sur le côté humain. J’aime connaître les personnes qui aiment mon travail. Dailyn met le contact et l’échange au coeur de la relation, c’est une bonne manière de développer la proximité avec ceux qui me connaissent déjà, mais aussi de m’ouvrir à d’autres personnes qui souhaiteraient découvrir mon univers.